Charlotte and let me go.
Charlotte-Ne-Promet-Rien.
Charlotte chanteuse, je t’offrirais ce titre pour ton premier
single.
Charlotte ne promet rien. Elle est bleue et rose,
c’est une luciole en papier mâché et son sourire
je le lui colle au pistolet. C’est le genre à détester
le dieu Lutin crête de punk et jean slim
over-branché-fashion-week-Paris-poupée,
Paris c’est mode, Paris c’est chic, Paris c’est fric.
Antispasmodique. C’est un mot qu’en 19 ans
de carrière tu n’avais encore jamais eu le cran
d’employer. Je le dénote et en suis fort alarmée
mais ne le prends pas au pied de la lettre tu
risquerais de t’empatter. Si tu arrives en criant joie,
on te rembarre en criant gare. C’est un dicton
que j’avais envie de t’inventer, pour l’occasion.
Câlins. On aime assez cette nonchalance,
sorte d’électron libre au milieu d’une faune
d’angoisse, elle s’en va quand elle veut,
puis reviens dans son jupon fleuri,
comme un morpion dans ton lit. Petite sauterelle
qui va et vient entre les ponts et les passerelles,
dodue la loutre sous la poutrelle, non c’est une poutre.
Une poutre okay, mais une Poutriquet. De rien. Je me suis déchirée.
Un vers, une rime, un jeu de mot ; si tu étais une planète tous les soleils
de l’univers ne brilleraient pas assez pour m’illuminer, moi qui me réfugierais
entre tes seins gonflés. Lune tu veux être mère mais tu ne trouves pas l’amour
qui exauce ta prière. Elle fuit l’ombre et la lumière, elle se retrouve entre
chien et loup, là où elle n’a besoin de personne et où personne ne lui demande rien.
Mais Charlotte s’en fout.
Charlotte ne promet rien.